Le cas "Manhunt 2" ...

Relayé par son acolyte Gamesradar, le magazine officiel PlayStation britannique a révélé quelques infos croustillantes au sujet de Manhunt 2, la suite du jeu d'infiltration gore de Rockstar. On ne retrouvera ni James Earl Cash, le héros du premier épisode, ni les gangs, ni le réalisateur sadique du premier épisode, puisqu'il s'agit bien d'un tout nouveau volet. Le personnage principal de cette aventure répondra au doux nom de Daniel Lamb, l'agneau, un scientifique enfermé dans un asile privé par l'organisation The Project, qui soutient en secret le programme narcotique sur lequel Lamb était impliqué. Une fois libéré, ce dernier croisera la route d'un vrai psycho, Leo Kasper, trop heureux de trouver quelqu'un à qui enseigner les rudiments du parfait meurtrier. La base du gameplay ne sera pas considérablement modifié, puisqu'on retrouvera comme dans le premier épisode trois différents niveaux de gore pour les exécutions, suivant le temps de préparation du crime. L'environnement devrait jouer un rôle plus important pour la partie de cache-cache, puisqu'il sera possible de se débarrasser des prédateurs en s'aidant des éléments du décor, mais aussi de taire un crime en profitant du bruit ambiant. Tapi dans l'ombre, le joueur devra également contrôler son souffle à l'aide d'une séquence de boutons pour ne pas trahir sa présence. Enfin, deux mouvements spéciaux seront introduits dans cette suite, puisqu'à l'inverse de James Earl Cash, Lamb sera en mesure de grimper et de ramper, deux facultés on ne peut plus nécessaires dans tout jeu d'infiltration qui se respecte. Réservé à un public averti, le jeu est prévu pour l'été prochain sur Wii, PS2 et PSP.

A l'époque de Manhunt premier du nom, un cas de meurtre avait été lié au jeu en Angleterre, par sensationalisme, malgré les déclarations de la police. Warren Leblanc, 17 ans à l'époque des faits, avait poignardé et battu à mort son "ami" Stefan Pakeerah, 14 ans. La mère de la victime avait déclaré que Warren était obsédé par Manhunt et que de fait, le jeu était la cause de ce fait divers. Une fois la machine à écraser la vérité des tabloids anglais engagée, Manhunt a été retiré des étalages et son prix artificiellement gonflé dans d'autres pays d'europe. Souvenez-vous des galettes à 65€, merci le scandale.

Pas de chance pour la mère en deuil et la Presse-torchon, c'était en fait Stefan qui possédait un exemplaire du jeu. Une belle preuve de surveillance parentale active de la part de sa génitrice indignée. De plus, le motif du meurtre était l'argent, Warren étant devenu violent après avoir essayé d'obtenir de quoi se payer sa dose de drogue auprès de Stefan.

Y aura-t-il une autre affaire Warren Leblanc après quelques cas de strangulation ?
La Wiimote et le Nunchuk deviendront-ils la cible de la prochaine famille incompétente ?

Pour leur part, l'Agent 47 et sa corde à piano se sont refusés à toute déclaration à ce sujet.

Le feuilleton Manhunt 2 continue. En début de semaine, ce jeu vidéo ultra-violent créé par Rockstar Games et édité par Take Two Interactive, qui aurait dû sortir le mois prochain sur les consoles Wii et Playstation 2, était banni au Royaume-Uni et en Irlande. Aux Etats-Unis, il a été interdit aux mineurs, ce qui rend sa commercialisation quasi-impossible. Hier, c’est l’Italie qui a pris la suite, en interdisant également Manhunt 2. « Ce jeu, a expliqué Paolo Gentiloni, le ministre italien de la communication, n’est pas seulement violent. Il est aussi cruel, sadique et situé dans un univers sordide. C’est une incitation permanente à la violence et au meurtre. »

Le coup de grâce est venu de Nintendo et Sony, respectivement constructeurs de la Wii et de la Playstation 2. Les deux entreprises, dont l’aval est nécessaire pour la sortie d’un jeu vidéo sur leurs consoles, ont mis leur veto à Manhunt 2, expliquant ne pas vouloir de jeux interdits aux mineurs sur leurs machines. La décision de Sony a par ailleurs été entourée de rumeurs absurdes, comme on en voit parfois sur le net. Ainsi, plusieurs sites de jeux vidéo, en France comme à l’étranger, ont cité une prétendue déclaration de Sony : « Manhunt 2 vous permet de violer une femme. Peu de temps après vous pouvez la décapiter. Le héros a employé son organe sexuel pour ensuite simuler une pénétration dans l’orifice sanglant. D’autres scènes horribles montrent un chat vivant à l’intérieur d’un micro-onde. Plus tard, vous êtes témoin de nécrophilie dans un cimetière. » Ces déclarations alarmantes sont en fait l’invention d’un internaute, qui les a mises en ligne sur le forum américain NeoGaf, temple de nombreuses rumeurs du jeu vidéo.

Suite aux décisions de Sony et Nintendo, l’éditeur Take Two Interactive a dû se résoudre à « repousser temporairement » la sortie du jeu. Pour espérer pouvoir sortir Manhunt 2, l’éditeur doit en modifier le contenu en conséquence. Take Two continue cependant toujours de « soutenir ce jeu extraordinaire », qui « apporte une qualité cinématique inédite aux divertissements interactifs et qui est aussi une oeuvre d’art ».

Le site web IGN l’a décrit comme « le jeu vidéo le plus sanglant jamais vu ». Manhunt 2, développé par le studio Rockstar et édité par l’Américain Take Two, doit sortir le mois prochain sur Playstation 2 et Wii. Mais le jeu ne sera pas disponible partout : aux Etats-Unis, le jeu est interdit aux mineurs ; au Royaume-Uni et en Irlande, Manhunt 2 a tout bonnement été banni. C’est la première fois qu’un jeu est interdit outre-Manche depuis 1997. A l’époque, la mise en vente du jeu de course Carmageddon, qui encourageait les pilotes à écraser des piétons, n’avait pas été autorisée. Une décision ensuite brisée en appel.

L’interdiction aux mineurs aux Etats-Unis, une première pour un jeu sortant sur consoles, a pratiquement valeur d’interdiction de vente pour Manhunt 2. La grande distribution refuse en effet de mettre en rayons des jeux interdits aux moins de 18 ans. Pour Take Two et Rockstar, cela priverait le jeu de marchés stratégiques. Une catastrophe commerciale que Take Two peut encore éviter en faisant appel, au Royaume-Uni comme aux Etats-Unis. Sur les forums du site britannique Eurogamer, les réactions sont partagées. « Pour une fois, l’interdiction me convient, note « Moggo ». Ca ressemble à une version glorifiée et jouable de Hostel, un autre divertissement rempli d’ultra-violence simplement pour le principe de repousser les limites. » D’autres, comme « Avaloner », en font plutôt une question de principe : « Cette interdiction me pose un problème. Pas parce que je voulais essayer le jeu, mais d’une manière générale. Pourquoi autoriser des films comme Saw, Hannibal Rising ou Zodiac et interdire des jeux qui contiennent la même chose ? »

Le premier épisode de Manhunt, sorti en 2003, avait déjà créé la controverse. Le jeu, ultra-violent, avait été interdit aux mineurs au Royaume-Uni. Cette fois, le développeur Rockstar semble être allé encore plus loin. « Manhunt 2 se distingue par sa cruauté sans répit dans un contexte de jeu qui encourage constamment le meurtre viscéral, avec exceptionnellement peu de prise de distance, explique David Cooke, le directeur du BBFC (British Board of Film Classification, qui a interdit le jeu). Il y a une accumulation de sadisme dans la façon dont ces meurtres sont exécutés et encouragés par le jeu. »

Rockstar, tout en « respectant la décision des autorités », voit évidemment la chose différemment. « Manhunt 2 est une expérience de divertissement pour les fans d’horreur et de thrillers psychologiques. Le sujet du jeu est dans la continuité d’autres produits de loisirs grand public pour les consommateurs adultes, assure le développeur. Nous respectons ceux qui ont une opinion différente à propos de l’horreur et des jeux vidéo dans leur ensemble, mais nous espérons qu’ils prendront également en compte l’opinion des joueurs adultes pour qui le produit est prévu. »

Le PEGI, l’organisme européen chargé d’indiquer pour quelle classe d’âge un jeu est prévu, n’a pas encore rendu sa classification pour Manhunt 2 pour le reste de l’Europe. Mais dès le mois dernier, certains s’élevaient contre la sortie du jeu. Ainsi, Stephan Bole, patron de Nintendo France, avait exprimé son « incompréhension » face à la sortie du jeu sur Wii, jugeant sa console probablement plus adaptée aux jeux familiaux. Une attitude opposée à celle de Nintendo of America, dont le président, Reggie Fils-Aimé, avait déclaré en avril à Newsweek « avoir besoin de Rockstar. Ils font des jeux que nous ne faisons tout simplement pas. »

Take Two avait déjà dû faire face à de nombreuses critiques effarouchées après la sortie de jeux comme GTA 3 ou Canis Canem Edit. Habitué au scandale, l’éditeur sortira le jeu Bioshock fin août, un mois après Manhunt 2. Développé par Irrational Games, Bioshock est un jeu d’action violent et créatif, qui souhaite « faire réfléchir le joueur à ses actions et à ses choix moraux ». Aux Etats-Unis, le jeu sera déconseillé aux moins de 17 ans. Et l’organisme de classification allemand, qui a la censure facile en ce qui concerne les jeux vidéo, a d’ores et déjà interdit la vente du jeu aux mineurs.

Une fois l’été passé, Take Two et Rockstar ne devraient pas s’arrêter en si bon chemin. Le 19 octobre, les deux entreprises sortiront le déjà controversé GTA IV, qui s’est payé le luxe de déclencher une polémique dès son annonce en avril.

On la tient la grande saga de l'été, ce sera celle de Manhunt 2, moins glamour que Amour, Gloire et Beauté, moins drôle que Half-Life 2, mais pleine de suspense, de sang et de trahison. Take 2 vient d'annoncer ce que tout le monde voyait venir, la mise en attente du jeu qui devait initialement sortir en juillet. Une décision inévitable pour un titre qui, on vous le rappelle, se voit refuser par les constructeurs l'autorisation de sortir sur leurs machines suite à son classement Adults Only (et son interdiction en Angleterre et en Irlande). Une sortie suspendue donc mais il reste encore à Take 2 à annoncer sa décision finale à choisir parmi des options restreintes qui vont de l'annulation du jeu à l'appel pour sa reclassification en passant par une refonte totale du produit lui permettant de rabaisser son classement. La décision ne devrait guère tarder à tomber, sans doute le temps que la direction de Take 2 calcule ce qui lui coûtera la moins.

Lors d'un échange avec nos confrères de Gamespot, le président du conseil d'administration de Take Two, Strauss Zelman, a tenu à réaffirmer publiquement son soutien à Manhunt 2. Actuellement dans la tourmente et menacé de ne jamais sortir sur PS2 et Wii, le titre ultra-violent de Rockstar, est ainsi considéré comme "une oeuvre d'art et de divertissement" par Zelman, qui affirme "que proposer la vision créative des développeurs aux consommateurs, aussi authentiquement et fidèlement que possible, est quelque chose de crucial" à ses yeux. Tout en souhaitant que le jeu sorte malgré sa classification américaine en "Adults Only", Zelman s'est montré particulièrement critique vis-à-vis de l'ESRB et de son rôle dans l'affaire : "Quel est l'intérêt d'un système de classification si cela signifie au final qu'un titre ne peut pas sortir ? (...) Cela nous paraît insensé." La sortie de Manhunt 2 est pour l'instant en suspens.

"FAMILLES DE FRANCE persiste quant aux dérives de Second Life (SL) pour les mineurs."

"Familles de France consternée par la proposition de distribuer la pilule aux mineures ! "

"Le label Familles de France. Une aide à la vigilance familiale Pour une meilleure information des familles, Familles de France a décidé de créer un Comité jeux vidéo avec pour objectif premier, l'analyse complète et la validation de jeux ne présentant pas de danger pour les joueurs mineurs..."

"Dans celui édité par WHIPTAIL INTERACTIVE dénommé POSTAL 2, le joueur a la faculté d’uriner sur ses victimes pour les faire vomir, ou utiliser des chats comme silencieux pour ses fusils.

Le jeu KILLER 7 édité par CAPCOM, donne au joueur la possibilité de récolter le sang de ses victimes pour gagner des points de vies. Il peut même se couper les veines des poignets afin de répandre son sang sur le sol, ce qui lui permet d'obtenir des bonus supplémentaires.

Dans l’un des derniers jeux édité par TAKE TWO dénommé MANHUNT, de type ultra- violent, le joueur peut tuer certains personnages en les étouffant avec un sac plastique sur la tête ou en leur « brisant intégralement la tête » à l’aide d’une batte de baseball."